Contemporaine de Nîmes – Water Lines

Description

Feda WARDAK & Tadashi KAWAMATA – WATER LINESAvec la participation de jeunes des Compagnons du devoir de Nîmes

Une installation en bois monumentale prend place dans les Jardins de la Fontaine. Elle est le fruit de l’association de deux artistes et architectes de générations différentes. Leurs structures respectives – un aqueduc pour Feda Wardak, une gouttière aérienne pour Tadashi Kawamata – dessinent deux lignes aquatiques dans le paysage, en sortant l’eau de la fontaine de son lit habituel et en lui faisant vivre une aventure. L’eau semble surgir d’ailleurs, dans une évocation à Nemausus, la source sacrée qui a donné son nom à Nîmes et autour de laquelle la ville a été fondée. Si les deux interventions artistiques sont distinctes, elles se rejoignent : c’est Feda Wardak, le plus jeune, qui passe l’eau à son aîné. L’ensemble rend hommage aux savoir-faire ancestraux liés au transport de l’eau, et à certains principes de construction moins employés de nos jours, comme l’illustre notamment la présence d’un cintre conçu par des jeunes des Compagnons du Devoir de Nîmes au niveau de l’aqueduc. Son utilisation peut rappeler un chef d’œuvre architectural situé à proximité, pour lequel des cintres ont dû être réalisés : le pont du Gard, partie monumentale d’un aqueduc romain construit au 1er siècle. En révélant les dessous de l’eau, les deux artistes nous permettent d’en comprendre les rouages, tout en ouvrant des pistes de réflexion sur la gestion et la transmission de cette ressource essentielle, ainsi que sur les techniques et ouvrages nécessaires à sa préservation.

Les artistes :

> Feda Wardak
Né en 1991, Feda Wardak est un artiste, architecte-constructeur et chercheur indépendant franco-afghan qui vit et travaille à Paris. En 2015, Il est diplômé en architecture de l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville (Ensa-PB), où il enseigne aujourd’hui. Son travail a été présenté dans différentes biennales internationales (Venise, Dhaka, Chicago, Lagos), dans des expositions collectives, entre autres au MAC VAL, au FRAC Grand Large et aux Ateliers Médicis, et dans l’espace public. Il s’intéresse à l’impact des dynamiques impérialistes et libérales sur des environnements habités. Il travaille ainsi sur les effets de la guerre dans les zones tribales afghanes, sur la destruction des grands ensembles en banlieue parisienne, sur les politiques de gestion d’eau, ou encore sur les conséquences de l’extractivisme sur le paysage et le vivant. En 2018, il fonde une école des savoir-faire à Jeghatu (Afghanistan). Depuis 2015, Feda Wardak dirige la plateforme et revue éponyme Aman Iwan.

> Tadashi KAWAMATA
Né en 1953, Tadashi Kawamata est un artiste et architecte japonais qui vit et travaille principalement entre Paris et Tokyo. Il obtient un doctorat à l’Université des arts de Tokyo en 1984. En 1982, il représente le Japon à la Biennale de Venise. Professeur à l’Université des arts de Tokyo de 1999 à 2005, directeur de la Triennale de Yokohama en 2005, il a enseigné aux Beaux-Arts de Paris entre 2007 et 2019. Depuis la fin des années 1970, il crée des installations in situ, d’abord dans des espaces intérieurs privés, puis dans l’espace public à partir des années 1980, dans le monde entier. À Venise, Fukuoka, Sapporo, New York, Paris, Tokyo, etc., ses constructions en bois se greffent à des architectures existantes, occupent des interstices, des passages ou des zones d’entre-deux. Elles portent ainsi une réflexion à la fois sur le contexte urbain et social. Dans la plupart de ses projets, l’artiste s’entoure d’étudiants ou d’habitants qui participent au montage de l’œuvre. Tadashi Kawamata est représenté par la galerie Mennour (Paris).

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