Exposition – Les Roches métaphoriques

La galerie Terra Viva invitent deux artistes céramistes, Monika Debus et Brigitte Long (fidèles du lieu !), mais aussi un maître verrier, Jean-François Lemaire (qui expose ici pour la première fois), à présenter leurs somptueuses œuvres récentes.

Des recherches de ces trois invités, Monika Debus, Jean-François Lemaire et Brigitte Long, céramistes ou verrier, émane une commune force graphique, marquée par la
prédominance du noir, du blanc ou du translucide, et une même attention à la matière, aux textures, aux effets du feu et de la lumière.

Monika DEBUS :

Mêler dans un même mouvement la peinture et la céramique, l’énergie et le hiératisme, telle est la magie des œuvres de Monika Debus.
Les majestueuses sculptures de grès cuites au sel qui l’ont fait connaître s’imposent au regard comme des totems.
Sur des plaques de terre posées côte à côte, l’artiste trace à l’engobe de grands signes noirs, points, traits, cercles, mouvements dynamiques marqués tant par la ligne du dessin que par les variations de l’épaisseur du trait. La cuisson au sel, technique traditionnelle de sa région, est détournée pour envelopper l’œuvre d’une matière sensuelle et veloutée. La surface se nappe d’une multitude de fines éclaboussures, comme autant de traces de passage du temps.
Depuis quelques années, ses formes s’éloignent du hiératisme pour devenir volumes abstraits et souples. Couverts de motifs élémentaires tracés en noir, véritables peintures en trois dimensions, ils s’animent alors d’une vie intérieure.

Jean-François LEMAIRE :

Si la sculpture est au cœur de ses préoccupations depuis ses 17 ans, ce n’est qu’en 1991 qu’il se décide à suivre les cours de l’école des beaux-arts de Dijon. D’ateliers en expériences personnelles, il maîtrise la technique du bronze avant d’adopter définitivement le verre. Fasciné par la fusion, il se passionne pour ce matériau dont il tente d’appréhender les mystères en développant sans cesse ses recherches, en s’appropriant toutes les techniques offertes : moulage, contre-moulage,
inclusion, fusion.
Ses œuvres placent en leur centre la question du temps et de son empreinte. Fossiles lumineux comme ses « Empreintes du temps » – réalisées à partir de moulages d’écorces d’arbres -, passages du magma originel à la voûte céleste dans la série « Du chaos à la lumière » ou puissance mémorielle de l »Écume du temps », ses sculptures, au vocabulaire plastique complexe et riche, intriguent, fascinent, irradient.

Brigitte LONG :

Depuis plus de 40 ans, Brigitte Long a choisi la technique du raku pour créer son langage propre à travers la sculpture abstraite.
La terre et les déchirures qu’elle lui impose ne manquent pas de nous renvoyer immédiatement au minéral : falaises, rochers tombés, brisés, usés par le vent, l’eau et le temps, demoiselles coiffées, figures de l’érosion….
Gravure, lacération, déchirure, polissage : elle génère des accidents de surface, des aspérités, qui sont autant de témoignages d’une violence sous-jacente à la sérénité des pièces.
Son raku se nimbe de discrètes nuances colorées, touches d’ocre, de jaune, de bleu et d’évanescentes traces de fumée. Simplement destiné à ponctuer les pièces, à souligner les lignes et les accidents de surface, l’enfumage ne s’impose pas, mais constitue une composante essentielle de l’harmonie finale de ses céramiques. Puissance du minéral et fragilité des couleurs relèvent de cette dialectique récurrente de son œuvre, ce dialogue constant entre rudesse et douceur.

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** Informations pratiques :

Heures d’ouverture :

mai-septembre :
tous les jours de 10h à 13h et de 14h30 à 19h.

octobre -novembre :
tous les jours sauf le lundi, de 10h à 13h et de 14h30 à 18h

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