Exposition « Points de vue », photographies de Jacqueline Hugounenq

L’Esperou

|Arts et culture

Description

Exposition « Points de vue », photographies de Jacqueline Hugounenq à la Maison du tourisme et du Parc national des Cévennes du 8 février 2024 au 19 juin 2024.

« Points de vue», une nouvelle et 2ème exposition de Jacqueline Hugounenq composée de 25 photos prises autour de Saint-Sauveur-Camprieu, au-dessus des gorges du Trévezel, sur les aires de Comeyras et au sommet de l’Aigoual.

Jacqueline HUGOUNENQ ( pseudo JaneHgo )
Native de Montpellier, je dis volontiers être tombée dans les Cévennes autour du massif de l’Aigoual dès ma venue au monde. Un héritage de sang et de cœur issu d’une branche de mes ancêtres cévenols qu’il me plait de transmettre.

C’est sur ce massif majoritairement forestier, aux grands espaces et immenses horizons baignés de lumières et ambiances caractéristiques, que j’ai appris toute jeune que la vie était là tout près, partout dans l’environnement naturel qui m’entourait. Une biodiversité en éternel mouvement, qui nait, vibre, frissonne et disparait, renait et se transforme au fil du temps, et qu’il nous appartient de sauvegarder.

Désormais retraitée, je réside une grande partie de l’année à Saint-Sauveur- Camprieu. C’est ici que mes parents sont venus élire leur lieu de villégiature au début des années 60. Un lieu d’ancrage auquel je suis très attachée, refuge ressourçant auquel je suis restée fidèle depuis ce temps d’un autre temps où les marcheurs empruntaient les chemins du massif de l’Aigoual munis des cartes du Dr Paul Cabouat, pionnier du repérage, mise en état et balisage des premiers sentiers de randonnée, cartes que mon père faisait suivre dans son sac à dos.

En toute modestie je m’improvise ces dernières années en photographe amateur autodidacte. Je capture à la volée des scènes et tableaux fugaces au hasard de mes balades au libre cours, sur des chemins de traverse ancestraux, sentiers forestiers, crêtes et balcons naturels, falaises au bord du vide. Des parcours familiers dont je ne me lasse pas sur ce sol chargé d’Histoire, aux empreintes laissées par ces hommes et femmes qui ont façonné ces terres montagnardes du haut Gard au climat rude et aux conditions extrêmes.

Mes univers photographiques privilégiés se situent aux heures crépusculaires, quand le soleil décline, inspirée par les mises en scènes éphémères des nuages, les ambiances singulières de certains éclairages, les effets mystérieux des brumes et brouillards, les contre-jours offerts par les couchers de soleil et tant d’autres.

Quand sous l’effet des courants ascendants les vagues de mers de nuages viennent se briser sur les falaises abruptes plongeant dans des gorges étroites, ou étaler leur écume bouillonnante au bout des aires des causses, que les vautours fauves profitant des mêmes courants viennent ravir mes yeux de leurs vols majestueux inimitables, le mot « émerveillement » prend alors tout son sens.

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