Le portrait du Duc de Rohan

Henri de Rohan (1579-1638), duc et pair de France, cousin d’Henri IV, il est de religion protestante et le reste fermement. Il épouse la fille de Sully, le meilleur des ministres de l’époque.

Quand Henri IV est assassiné en 1610, son monde s’écroule, le clan catholique l’écarte du pouvoir. Lorsque Louis XIII et Richelieu veulent faire taire les huguenots. Rohan se dresse contre eux. Le Languedoc est sa terre de résistance et Anduze son quartier général. Il fortifie la ville et y convoque plusieurs assemblées provinciales des Cévennes. Il fait aussi construire un fort sur le sommet de Peyremale.
De batailles en trêves, son territoire se rétrécit, il a beau avoir été nommé Général des Eglises de France, ses troupes, pourtant vaillantes, se réduisent et ne peuvent plus résister, l’Edit de grâce d’Alès de 1629 l’exile à Venise. Le fort est détruit, les remparts d’Anduze sont alors démantelés, seule la Tour de l’Horloge reste.

Il reprend ensuite du service pour la France en Savoie, il se montre une fois de plus fin stratège et général courageux. Il finit par mourir en 1638 d’une grave blessure aux armées du Rhin.
Voltaire l’admire : « Semblable à César il sut écrire et vaincre ».

La ville d’Anduze est très marquée par le Duc de Rohan : une salle communale porte son nom, une randonnée pédestre permet d’accéder aux ruines de son fort sur le rocher de Peyremale et enfin en 1628, il a fait frapper une monnaie appelée le « rouanës ».

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